Un peu d’histoire

Origine du nom

On ne connaît pas exactement l'origine du nom Tavel et d'après les spécialistes qui ont travaillé sur la question, plusieurs hypothèses peuvent être avancées aujourd'hui :
Proximité de la «Tave» (affluent de la Cèze)
Provenance du nom provençal «Taveau » (morceau de bois)
Du mot «Tavelle» (partie d'un rouet)
Du nom «Tavellis» (nom Romain retrouvé dans la région)
Du vieux français «Tavelé» (marqué de petites taches).
Du nom préceltique «Tau» (colline rocheuse)
Du latin «Tubula» (table)

Le choix de ce site, par les populations s'explique par la présence d'une nappe phréatique très importante et peu profonde qui apportait l'élément indispensable à la vie : l'eau

De l'âge du fer à l'époque Romaine

ferLe site actuel du village a été occupé dès l'antiquité. Mais bien avant la sédentarisation des agriculteurs, des chasseurs du néolithique occupaient régulièrement les pentes abritées et ensoleillées du plateau de Vallongue, à quelques centaines de mètres du centre du village actuel, comme en témoignent des gisements du 6e au 2e millénaire avant JC.
Des traces de l'âge du fer et de l'âge du bronze ont été retrouvées au quartier du Palais Nord.
En 400 avant JC, ce sont les Volques qui occupent le terrain. Arrive l'époque romaine et les premiers terrains défrichés le sont Route de Tavel à Rochefort en bordure du marécage de l'étang de Pujaut.
Lors des travaux de l'autoroute en 1972, des thermes gallo-romains sont mis à jour avec des bains chauds (hypocauste) et le bâtiment est dédié à Apollon. Les fouilles ont mis à jour des accumulations de pépins de raisins, et ces résidus de presse témoignent de la vocation viticole antique des terroirs tavellois. Le site de Tavel (Tavellis) est très fréquenté car se trouvant sur la voie qui relie Nîmes à Orange.

Du Moyen Age à nos jours

Lors des invasions barbares du Ve siècle, le pays est saccagé. Celui ci connaît une sombre période, la population est réduite à peu de membres : un groupe de moines défricheurs au prieuré de Montézargues au VIIIe siècle et quelques familles de paysans qui passent alors sous l'autorité de l'Abbé de Saint André de Villeneuve les Avignon au XIIIe siècle.
Arrivent les guerres de religion. En 1622, un écrit stipule sur les fortifications de Tavel au XVIIe siècle : « Aucune tour- Château Fort, ni muraille. Tout a été abattu depuis les derniers troubles » (1560-1598).
A partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, les titres des seigneurs se multiplient et se réduisent à une rente dérisoire, exemple le seigneur DEMARES en 1772, le seigneur SERENE à Aqueria en 1795, le seigneur LONG dont on voit encore le « L » en fer forgé sur le balcon de l'Hostellerie du seigneur. A la révolution, la Condamine (Terre du seigneur) est partagée entre les habitants de Tavel et deviendra les jardinets que nous connaissons aujourd'hui.

Quelques dates :

  • 1737 : marquage des fûts de Tavel « CDR » (Côte du Rhône) pour lutter contre la fraude et interdiction de rentrer des raisins autres que ceux de Tavel.
  • 1767 : Achat d'une cloche (la précédente avait été confisquée)
  • 1835 : épidémie de choléra très certainement à cause de l'état de saleté de la fontaine (fumier, urine, ordures)
  • 1848 : agrandissement de l'église St Pierre
  • 1870 : le phylloxera fait son apparition et détruit la quasi-totalité du vignoble (sauf les sables).
  • En 1880 on trouve à Tavel :
    4 fileries de cocon (vers à soie)
    2 distilleries d'eau de vie
    Des tonnelleries
    Les principales ressources sont le vin, la garance, les céréales, l'élevage ovin et le bois.
  • 1881-1893 : exploitations de mines de phosphates sur le quartier de Romagnac.

Le XIXe siècle marque l'âge d'or de la communauté vigneronne, 700 hectares font vivre 1400 habitants dans une aisance relative qui place le village en position privilégiée dans la Côte du Rhône. Mais la crise phylloxérique réduit à néant plusieurs siècles d'efforts et d'aménagement des terroirs. La maladie détruit le vignoble, chasse vers les villes près d'un tiers de la population et réduit à la misère ceux qui restent. La municipalité, les propriétaires se battent, mais ils devront attendre les progrès de l'agronomie pour reconstituer le vignoble lentement à la fin du siècle. Les jeunes sont partis, les capitaux ont fondu, la guerre de 14-18 prélève un tribut de 20 hommes... Le village, comme bien d'autres de la garrigue gardoise, aurait pu mourir lentement et ne renaître qu'à la fin du XXe siècle pour devenir une aire de lotissements périurbains d'Avignon
Mais la ténacité de la communauté fut récompensée, le village survécut et sut garder son authenticité.
Quant à l'après-guerre, elle est placée sous le double signe de l'épanouissement viticole et de la diversification socio-économique.

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